CALQUENCE 100 mg, comprimé pelliculé, boîte de 6 plaquettes de 10

Dernière révision : 19/02/2024

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 4 289,07 €

Taux remboursement SS : 100%

Base remboursement SS : 4 289,07 €

Laboratoire exploitant : ASTRAZENECA

Source : Base Claude Bernard

Calquence, en monothérapie ou en association avec l'obinutuzumab, est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d'une leucémie lymphoïde chronique (LLC) non précédemment traités.

Calquence, en monothérapie, est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d'une leucémie lymphoïde chronique (LLC) ayant reçu au moins un traitement antérieur.

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.

Hémorragies

Des événements hémorragiques majeurs, y compris des hémorragies au niveau du système nerveux central et au niveau gastro-intestinal, certaines d'évolution fatale, sont survenus chez des patients atteints de cancers hématologiques et traités par Calquence en monothérapie et en association avec l'obinutuzumab. Ces événements se sont produits chez des patients avec et sans thrombopénie. Dans l'ensemble, les événements hémorragiques étaient des événements moins sévères, notamment des hématomes et des pétéchies (voir rubrique Effets indésirables).

Le mécanisme des événements hémorragiques n'est pas bien compris.

Les patients recevant des antithrombotiques peuvent présenter un risque accru d'hémorragie. Utiliser les antithrombotiques avec précaution et envisager une surveillance supplémentaire à la recherche de signes d'hémorragie si une utilisation concomitante est médicalement nécessaire. La warfarine ou d'autres antagonistes de la vitamine K ne doivent pas être administrés en même temps que Calquence.

Évaluer le rapport bénéfice/risque d'une suspension de Calquence pendant au moins 3 jours avant et après une intervention chirurgicale.

Infections

Des infections (bactériennes, virales ou fongiques) graves, y compris des événements fatals, sont survenues chez des patients atteints de cancers hématologiques et traités par Calquence en monothérapie et en association avec l'obinutuzumab. Ces infections se sont principalement produites en l'absence de neutropénie de grade 3 ou 4, une infection neutropénique ayant été rapportée chez 1,9 % des patients. Des cas d'infections dues à une réactivation du virus de l'hépatite B (VHB) et du virus varicelle-zona (VZV), d'aspergillose et de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) sont survenus (voir rubrique Effets indésirables).

Réactivation virale

Des cas de réactivation du virus de l'hépatite B (VHB) ont été rapportés chez des patients recevant Calquence. Le statut vis-à-vis du VHB doit être établi avant de commencer le traitement par Calquence. En cas de sérologie positive pour l'hépatite B, un hépatologue doit être consulté avant le début du traitement et le patient doit être surveillé et pris en charge conformément à la pratique médicale en vigueur afin de prévenir une réactivation de l'hépatite B.

Des cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP), y compris des cas d'évolution fatale, ont été rapportés après l'utilisation de Calquence dans le contexte d'un traitement immunosuppresseur antérieur ou concomitant. Les prescripteurs doivent envisager la LEMP comme diagnostic différentiel en cas d'apparition ou d'aggravation de signes ou de symptômes neurologiques, cognitifs ou comportementaux. Si une LEMP est suspectée, les évaluations diagnostiques appropriées doivent être réalisées et le traitement par Calquence doit être suspendu jusqu'à l'exclusion du diagnostic de LEMP. En cas de doute, il convient d'envisager d'adresser le patient à un neurologue et de prendre les mesures diagnostiques appropriées, à savoir notamment une IRM de préférence avec administration d'un produit de contraste, une analyse du liquide céphalo-rachidien (LCR) à la recherche d'ADN du virus JC et de nouvelles évaluations neurologiques.

Envisager une prophylaxie conformément à la pratique habituelle chez les patients qui présentent un risque accru d'infections opportunistes. Surveiller les patients à la recherche de signes et de symptômes d'infection et traiter lorsque cela est médicalement approprié.

Cytopénies

Des cytopénies de grade 3 ou 4 apparues sous traitement, y compris des cas de neutropénie, d'anémie et de thrombopénie, sont survenues chez des patients atteints de cancers hématologiques et traités par Calquence en monothérapie et en association avec l'obinutuzumab. Surveiller la numération de la formule sanguine lorsque cela est médicalement indiqué (voir rubrique Effets indésirables).

Seconds cancers primitifs

Des seconds cancers primitifs, y compris des cancers cutanés et non cutanés, sont survenus chez des patients atteints de cancers hématologiques et traités par Calquence en monothérapie et en association avec l'obinutuzumab. Des cancers cutanés ont été fréquemment rapportés. Surveiller les patients à la recherche de cancers cutanés et leur conseiller de se protéger du soleil (voir rubrique Effets indésirables).

Fibrillation auriculaire

Des cas de fibrillation auriculaire/flutter sont survenus chez des patients atteints de cancers hématologiques et traités par Calquence en monothérapie et en association avec l'obinutuzumab. Surveiller les patients à la recherche de symptômes (p. ex. palpitations, étourdissements, syncope, douleurs thoraciques, dyspnée) de fibrillation auriculaire et de flutter et réaliser un ECG lorsque cela est médicalement indiqué (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Posologie et mode d'administration). Chez les patients qui développent une fibrillation auriculaire sous traitement par Calquence, une évaluation approfondie du risque de maladie thrombo- embolique doit être réalisée. Chez les patients qui présentent un risque élevé de maladie thrombo- embolique, un traitement étroitement contrôlé par anticoagulants et des options thérapeutiques alternatives à Calquence doivent être envisagés.

Autres médicaments

La co-administration d'inhibiteurs puissants du CYP3A avec Calquence peut entraîner une augmentation de l'exposition à l'acalabrutinib et donc un risque accru de toxicité. Réciproquement, la co-administration d'inducteurs du CYP3A peut entraîner une diminution de l'exposition à l'acalabrutinib et donc un risque de manque d'efficacité. L'utilisation concomitante avec des inhibiteurs puissants du CYP3A doit être évitée. Si ces inhibiteurs sont utilisés à court terme (comme les anti-infectieux pris pendant sept jours au maximum), le traitement par Calquence doit être interrompu. Les patients doivent être surveillés attentivement à la recherche d'éventuels signes de toxicité si un inhibiteur modéré du CYP3A est utilisé (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). L'utilisation concomitante avec des inducteurs puissants de CYP3A4 doit être évitée en raison du risque de manque d'efficacité.

Calquence contient du sodium

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Résumé du profil de tolérance

Sur les 1 040 patients traités par Calquence en monothérapie, les effets indésirables de tout grade les plus fréquemment rapportés (≥ 20 %) étaient les suivants : infection (66,7 %), céphalées (37,8 %), diarrhée (36,7 %), hématomes (34,1 %), douleurs musculo-squelettiques (33,1 %), nausées (21,7 %), fatigue (21,3 %), toux (21 %) et rash (20,3 %). Les effets indésirables de grade ≥ 3 les plus fréquemment rapportés (≥ 5 %) étaient les suivants : infection (17,6 %), leucopénie (14,3 %) neutropénie (14,2 %) et anémie (7,8 %).

Sur les 223 patients traités par Calquence en association, les effets indésirables de tout grade les plus fréquemment rapportés (≥ 20 %) étaient les suivants : infection (74 %), douleurs musculo-squelettiques (44,8 %), diarrhée (43,9 %), céphalées (43 %), leucopénie (31,8 %), neutropénie (31,8 %), toux (30,5 %), fatigue (30,5 %), arthralgie (26,9 %), nausées (26,9 %), étourdissements (23,8 %) et constipation (20,2 %). Les effets indésirables de grade ≥ 3 les plus fréquemment rapportés (≥ 5 %) étaient les suivants : leucopénie (30 %), neutropénie (30 %), infection (21,5 %), thrombopénie (9 %) et anémie (5,8 %).

Tableau récapitulatif des effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été identifiés dans les études cliniques conduites chez des patients recevant Calquence pour le traitement de cancers hématologiques. La durée médiane du traitement par Calquence dans la totalité de la population incluse était de 26,2 mois.

Les effets indésirables sont présentés par classe de systèmes d'organes (SOC) MedDRA. Au sein de chaque classe de systèmes d'organes, les effets indésirables sont classés par fréquence, les effets indésirables les plus fréquents figurant en premier. De plus, la catégorie de fréquence correspondant à chaque effet indésirable est définie de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

 

Tableau 3. Effets indésirables* des patients atteints de cancers hématologiques et traités par acalabrutinib en monothérapie (n = 1 040)

 

SOC MedDRA

 

Terme MedDRA

Fréquence globale (tous grades CTCAE)

Fréquence des événements de grade CTCAE ≥ 3

 

Infections et infestations

Infection des voies
aériennes supérieures

Très fréquent (22 %)

0,8 %

Sinusite

Très fréquent (10,7 %)

0,3 %

Pneumopathie

Fréquent (8,7 %)

5,1 %

Infection des voies
urinaires

Fréquent (8,5 %)

1,5 %

Rhinopharyngite

Fréquent (7,4 %)

0 %

Bronchite

Fréquent (7,6 %)

0,3 %

Infections à herpesvirus

Fréquent (5,9 %)

0,7 %

Infections à Aspergillus

Peu fréquent (0,5 %)

0,4 %

Réactivation de
l'hépatite B

Peu fréquent (0,1 %)

0,1 %

 

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées

Second cancer primitif

Très fréquent (12,2 %)

4,1 %

Cancer cutané non
mélanocytaire

Fréquent (6,6 %)

0,5 %

SCP sauf cancer cutané non
mélanocytaire

Fréquent (6,5 %)

3,8 %

 

Affections hématologiques et du système lymphatique

Neutropénie

Très fréquent (15,7 %)

14,2 %

Anémie

Très fréquent (13,8 %)

7,8 %

Thrombopénie

Fréquent (8,9 %)

4,8 %

Lymphocytose

Peu fréquent (0,3 %)

0,2 %

Troubles du
métabolisme et de la nutrition

Syndrome de lyse tumorale±

Peu fréquent (0,5 %)

0,4 %

Affections du système nerveux

Céphalées

Très fréquent (37,8 %)

1,1 %

Étourdissements

Très fréquent (13,4 %)

0,2 %

Affections
cardiaques

Fibrillation
auriculaire/flutter

Fréquent (4,4 %)

1,3 %

Affections vasculaires

Hématomes

Très fréquent (34,1 %)

0 %

Contusion

Très fréquent (21,7 %)

0 %

 


Pétéchies

Très fréquent (10,7 %)

0 %

Ecchymoses

Fréquent (6,3 %)

0 %

Hémorragie

Très fréquent (12,6 %)

1,8 %

Hémorragie gastro-
intestinale

Fréquent (2,3 %)

0,6 %

Hémorragie intracrânienne

Fréquent (1 %)

0,5 %

Hypertension

Fréquent (7,6 %)

3,5 %

Épistaxis

Fréquent (7 %)

0,3 %

 

Affections gastro- intestinales

Diarrhée

Très fréquent (36,7 %)

2,6 %

Nausées

Très fréquent (21,7 %)

1,2 %

Constipation

Très fréquent (14,5 %)

0,1 %

Vomissements

Très fréquent (13,3 %)

0,9 %

Douleurs abdominales

Très fréquent (12,5 %)

1 %

Affections de la
peau et du tissu sous-cutané

Rash

Très fréquent (20,3 %)

0,6 %

Affections musculo- squelettiques et du tissu conjonctif

Douleurs musculo-
squelettiques

Très fréquent (33,1 %)

1,5 %

Arthralgie

Très fréquent (19,1 %)

0,7 %

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fatigue

Très fréquent (21,3 %)

1,7 %

Asthénie

Fréquent (5,3 %)

0,8 %

Investigations
(Conclusions basées sur les résultats des tests)

Diminution de
l'hémoglobine§

Très fréquent (42,6 %)

10,1 %

Diminution du nombre
absolu de neutrophiles§

Très fréquent (41,8 %)

20,7 %

Diminution des plaquettes§

Très fréquent (31,1 %)

6,9 %

 

*D'après la version 4.03 de la classification NCI CTCAE (National Cancer Institute Common Terminology Criteria for Adverse Events).

Inclut de multiples termes d'effet indésirable.

±Un cas de syndrome de lyse tumorale induit par le médicament a été observé dans le bras acalabrutinib dans l'étude ASCEND.

§Représente l'incidence des anomalies biologiques, pas celle des événements indésirables rapportés.

Présenté sous forme de valeurs de grade CTCAE.

Tableau 4. Effets indésirables* des patients atteints de cancers hématologiques et traités par acalabrutinib en association (n = 223)

SOC MedDRA

Terme MedDRA

Fréquence globale (tous grades CTCAE)

Fréquence des événements de grade CTCAE
≥ 3

 

Infections et infestations

Infection des voies aériennes
supérieures

Très fréquent (31,4 %)

1,8 %

Sinusite

Très fréquent (15,2 %)

0,4 %

Rhinopharyngite

Très fréquent (13,5 %)

0,4 %

Infection des voies urinaires

Très fréquent (13 %)

0,9 %

Pneumopathie

Très fréquent (10,8 %)

5,4 %

Bronchite

Fréquent (9,9 %)

0 %

Infections à herpesvirus

Fréquent (6,7 %)

1,3 %

Leucoencéphalopathie multifocale

progressive

Peu fréquent (0,4 %)

0,4 %

Réactivation de l'hépatite B

Peu fréquent (0,9 %)

0,1 %

Infections à Aspergillus

Très rare (0 %)

0 %

 

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées

Second cancer primitif
Cancer cutané non mélanocytaire
SCP sauf cancer cutané non mélanocytaire

Très fréquent (13 %)
Fréquent (7,6 %)
Fréquent (6,3 %)

4,0 %
0,4 %
3,6 %

 

Affections hématologiques et du système lymphatique

Neutropénie

Très fréquent (31,8 %)

30 %

Thrombopénie

Très fréquent (13,9 %)

9 %

Anémie

Très fréquent (11,7 %)

5,8 %

Lymphocytose

Peu fréquent (0,4 %)

0,4 %

Troubles du métabolisme et de
la nutrition

Syndrome de lyse tumorale±

Peu fréquent (1,8 %)

1,3 %

Affections du système nerveux

Céphalées

Très fréquent (43 %)

0,9 %

Étourdissements

Très fréquent (23,8 %)

0 %

Affections cardiaques

Fibrillation auriculaire/flutter

Fréquent (3,1 %)

0,9 %

 

Affections vasculaires

Hématomes
Contusion Pétéchies Ecchymoses

Très fréquent (38,6 %)

Très fréquent (27,4 %)

Très fréquent (11,2 %)

Fréquent (3,1 %)

0 %

0 %

0 %

0 %

 


Hémorragie
Hémorragie gastro-intestinale Hémorragie intracrânienne

Très fréquent (17,5 %) Fréquent (3,6 %) Peu fréquent (0,9 %)

1,3 %
0,9 %
0 %

Hypertension

Très fréquent (13,5 %)

3,6 %

Épistaxis

Fréquent (8,5 %)

0 %

 

Affections gastro- intestinales

Diarrhée

Très fréquent (43,9 %)

4,5 %

Nausées

Très fréquent (26,9 %)

0 %

Constipation

Très fréquent (20,2 %)

0 %

Vomissements

Très fréquent (19,3 %)

0,9 %

Douleurs abdominales

Très fréquent (14,8 %)

1,3 %

Affections de la peau et du tissu sous-cutané


Rash


Très fréquent (30,9 %)

 

1,8 %

Affections musculo-
squelettiques et du tissu conjonctif

Douleurs musculo-squelettiques

Très fréquent (44,8 %)

2,2 %

Arthralgie

Très fréquent (26,9 %)

1,3 %

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fatigue

Très fréquent (30,5 %)

1,8 %

Asthénie

Fréquent (7,6 %)

0,4 %

 

Investigations
(Conclusions basées sur les résultats des tests)

Diminution du nombre absolu de neutrophiles§

Très fréquent (57,4 %)

35 %

Diminution des plaquettes§

Très fréquent (46,2 %)

10,8 %

Diminution de l'hémoglobine§

Très fréquent (43,9 %)

9 %

*D'après la version 4.03 de la classification NCI CTCAE (National Cancer Institute Common Terminology Criteria for Adverse Events).

Inclut de multiples termes d'effet indésirable.

±Un cas de syndrome de lyse tumorale induit par le médicament a été observé dans le bras acalabrutinib dans l'étude ASCEND.

§Représente l'incidence des anomalies biologiques, pas celle des événements indésirables rapportés.

Présenté sous forme de valeurs de grade CTCAE.

Description d'effets indésirables particuliers

Arrêts de traitement et réductions de dose en raison d'effets indésirables

Sur les 1 040 patients traités par Calquence en monothérapie, des arrêts de traitement en raison d'effets indésirables ont été rapportés chez 9,3 % des patients. Il s'agissait principalement de cas de pneumopathie, de thrombopénie et de diarrhée. Des réductions de dose en raison d'effets indésirables ont été rapportées chez 4,2 % des patients. Il s'agissait principalement de cas de réactivation de l'hépatite B, de sepsis et de diarrhée.

Sur les 223 patients traités par Calquence en association, des arrêts de traitement en raison d'effets indésirables ont été rapportés chez 10,8 % des patients. Il s'agissait principalement de cas de pneumopathie, de thrombopénie et de diarrhée. Des réductions de dose en raison d'effets indésirables ont été rapportées chez 6,7 % des patients. Il s'agissait principalement de cas de neutropénie, de diarrhée et de vomissements.

Sujets âgés

Sur les 1 040 patients des études cliniques sur Calquence en monothérapie, 41 % étaient âgés de plus de 65 ans et de moins de 75 ans et 22 % avaient 75 ans ou plus. Aucune différence cliniquement pertinente au niveau de la tolérance ou de l'efficacité n'a été observée entre les patients âgés de ≥ 65 ans et les plus jeunes.

Sur les 223 patients des études cliniques sur Calquence en association avec l'obinutuzumab, 47 % étaient âgés de plus de 65 ans et de moins de 75 ans et 26 % avaient 75 ans ou plus. Aucune différence cliniquement pertinente au niveau de la tolérance ou de l'efficacité n'a été observée entre les patients âgés de ≥ 65 ans et les plus jeunes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration -voir Annexe V.

SURVEILLANCE DU TRAITEMENT :
- Taux de créatinine sériques (de manière périodique).
- Recherche du statut vis à vis de VHB avant de commencer le traitement.
- Recherche de signes et symptômes d'infection.
- NFS lorsque cela est médicalement indiqué.
- Recherche de cancers cutanés.
- Recherche de symptômes (p. ex. palpitations, étourdissements, syncope, douleurs thoraciques, dyspnée) de fibrillation auriculaire et de flutter et réaliser un ECG lorsque cela est médicalement indiqué.



ARRETER  de prendre ce médicament et  CONSULTER un MEDECIN ou RENDEZ-VOUS IMMEDIATEMENT AU SERVICE des URGENCES  le plus proche en cas de :
- Saignements. Les symptômes peuvent être des selles noires ou contenant du sang, urines de couleur rose ou marron, saignements de nez, bleus, saignement inexpliqué, vomissements ou crachats de sang, étourdissements, faiblesse, confusion.
- Des infections. Les signes peuvent comprendre de la fièvre, des frissons, une sensation de faiblesse ou de confusion, de la toux, de l'essoufflement.
NE PAS CONDUIRE NI UTILISER DE MACHINES  en cas d' étourdissement, de  faiblesse ou de  fatigue pendant le traitement.
ALLAITEMENT: NE PAS ALLAITER  pendant le traitement et 2 jours après la dernière dose .
PREVENIR le médecin en cas d'INTERVENTION CHIRURGICALE programmée

.
NE PAS PRENDRE ce médicament avec des préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum

).
CONSULTER LE MEDECIN en cas de nouvelle lésion ou une modification de l'aspect de la peau. UTILISER une protection solaire et FAIRE EXAMINER regulièrement la peau.



Femmes en âge de procréer

Il doit être conseillé aux femmes en âge de procréer de ne pas tomber enceinte pendant le traitement par Calquence.

Grossesse

Il n'existe pas ou peu de données sur l'utilisation de l'acalabrutinib chez les femmes enceintes. Selon les résultats d'études sur les animaux, il pourrait y avoir un risque pour le fœtus en cas d'exposition à l'acalabrutinib pendant la grossesse. Une dystocie (travail difficile ou prolongé) a été observée chez le rat et l'administration à des lapines gravides a été associée à une réduction de la croissance fœtale (voir section Données de sécurité préclinique).

Calquence ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf si l'état clinique de la femme nécessite un traitement à l'acalabrutinib.

Allaitement

On ne sait pas si l'acalabrutinib est excrété dans le lait maternel. Il n'existe pas de données sur l'effet de l'acalabrutinib sur l'enfant allaité ou sur la production de lait. L'acalabrutinib et son métabolite actif étaient présents dans le lait de rates allaitantes. Un risque pour l'enfant allaité ne peut être exclu. Il est conseillé aux mères de ne pas allaiter pendant le traitement par Calquence et pendant 2 jours après la dernière dose.

Fertilité

Il n'existe pas de données sur l'effet de Calquence sur la fertilité humaine. Dans une étude non clinique conduite sur l'acalabrutinib chez des rats mâles et femelles, aucun effet indésirable n'a été observé sur les paramètres de la fertilité (voir rubrique Données de sécurité préclinique).

L'acalabrutinib et son métabolite actif sont principalement métabolisés par l'enzyme 3A4 du cytochrome P450 (CYP3A4), et ces deux substances sont des substrats de la P-glycoprotéine (P-gp) et de la protéine de résistance du cancer du sein (breast cancer resistance protein, BCRP).

Substances actives pouvant augmenter les concentrations plasmatiques d'acalabrutinib

Inhibiteurs du CYP3A/de la P-gp

La co-administration avec un inhibiteur puissant du CYP3A/de la P-gp (200 mg d'itraconazole une fois par jour pendant 5 jours) a multiplié la Cmax et l'aire sous la courbe (ASC) de l'acalabrutinib respectivement par 3,9 et 5,0 chez des sujets sains (N = 17).

L'utilisation concomitante avec des inhibiteurs puissants du CYP3A/ de la P-gp doit être évitée. Si les inhibiteurs puissants du CYP3A/de la P-gp (p. ex. kétoconazole, conivaptan, clarithromycine, indinavir, itraconazole, ritonavir, télaprévir, posaconazole, voriconazole) doivent être utilisés à court terme, le traitement avec Calquence doit être interrompu (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

La co-administration avec des inhibiteurs modérés du CYP3A (400 mg de fluconazole en dose unique ou 200 mg d'isavuconazole en dose répétée pendant 5 jours) chez des sujets sains a augmenté la Cmax et l'ASC de l'acalabrutinib de 1,4 fois à 2 fois tandis que la Cmax et l'ASC du métabolite actif ACP-5862 ont diminué de 0,65 fois à 0,88 fois par rapport à l'acalabrutinib lorsqu'il est administré seul. Aucun ajustement de dose n'est nécessaire en cas d'association avec des inhibiteurs modérés du CYP3A. Surveiller étroitement les patients pour détecter les effets indésirables (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Substances actives pouvant diminuer les concentrations plasmatiques d'acalabrutinib

Inducteurs du CYP3A

La co-administration avec un inducteur puissant du CYP3A (600 mg de rifampicine une fois par jour pendant 9 jours) a diminué la Cmax et l'ASC de l'acalabrutinib respectivement de 68 % et 77 % chez des sujets sains (N = 24).

L'utilisation concomitante avec des inducteurs puissants de l'activité du CYP3A (p. ex. phénytoïne, rifampicine, carbamazépine) doit être évitée. Un traitement concomitant avec le millepertuis qui pourrait diminuer de manière imprévisible les concentrations plasmatiques d'acalabrutinib, doit être évité.

Médicaments diminuant l'acidité gastrique

Aucune différence cliniquement significative n'a été observée dans la pharmacocinétique de l'acalabrutinib lors de la co-administration d'un comprimé de 100 mg d'acalabrutinib avec un inhibiteur de la pompe à protons (rabéprazole 20 mg deux fois par jour pendant 3 jours). Les comprimés d'acalabrutinib peuvent être co-administrés avec les médicaments diminuant l'acidité gastrique (inhibiteurs de la pompe à protons, antagonistes des récepteurs H2, antiacides), contrairement aux gélulesd'acalabrutinib dont l'absorption est altérée lorsqu'elles sont administrées avec des médicaments diminuant l'acidité gastrique.

Substances actives dont les concentrations plasmatiques peuvent être altérées par Calquence

Substrats du CYP3A

D'après les données in vitro, il ne peut pas être exclu que l'acalabrutinib soit un inhibiteur du CYP3A4 au niveau intestinal et qu'il puisse augmenter l'exposition aux substrats du CYP3A4 sensibles au métabolisme intestinal par le CYP3A. Il convient de faire preuve de prudence en cas de co-administration d'acalabrutinib avec des substrats du CYP3A4 à marge thérapeutique étroite administrés par voie orale (p. ex., ciclosporine, ergotamine, pimozide).

Effet de l'acalabrutinib sur les substrats du CYP1A2

Les études in vitro indiquent que l'acalabrutinib induit le CYP1A2. La co-administration d'acalabrutinib avec des substrats du CYP1A2 (p. ex. théophylline, caféine) peut diminuer l'exposition à ces substances.

Effets de l'acalabrutinib et de son métabolite actif, l'ACP-5862, sur les systèmes de transport médicamenteux

L'acalabrutinib peut augmenter l'exposition aux substrats de la BCRP co-administrés (p. ex. méthotrexate) par inhibition de la BCRP intestinale (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Pour minimiser le risque d'interaction au niveau du tractus gastro-intestinal (GI), les substrats de la BCRP administrés par voie orale et à marge thérapeutique étroite tels que le méthotrexate doivent être pris au moins 6 heures avant ou après l'acalabrutinib.

L'ACP-5862 peut augmenter l'exposition aux substrats de la MATE1 co-administrés (p. ex. metformine) par inhibition de la MATE1 (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Les patients prenant des médicaments concomitants dont l'élimination dépend de la MATE1 (p. ex. metformine) doivent être surveillés à la recherche de signes de modification de la tolérance en raison d'une exposition accrue au médicament concomitant pendant le traitement par Calquence.

Le traitement par ce médicament doit être initié et supervisé par un médecin expérimenté dans l'utilisation des médicaments anticancéreux.

Posologie

La dose recommandée est de 100 mg d'acalabrutinib deux fois par jour (soit une dose quotidienne totale de 200 mg). Voir le Résumé des caractéristiques du produit de l'obinutuzumab pour les informations relatives à la posologie recommandée de ce médicament.

L'intervalle entre deux prises est d'environ 12 heures.

Le traitement par Calquence doit être poursuivi jusqu'à la progression de la maladie ou la survenue d'une toxicité inacceptable.

Ajustements posologiques

Effets indésirables

Les modifications posologiques recommandées suite à des effets indésirables de grade ≥ 3 survenus lors de la prise de Calquence, sont présentées dans le Tableau 1.

Tableau 1. Ajustements posologiques recommandés en cas d'effets indésirables*

Effet indésirableSurvenue de l'effet indésirableModification posologique
(Dose de départ =100 mg environ toutes les 12 heures)
Thrombopénie de grade 3 associée à des saignements,
Thrombopénie de grade 4 Ou
Neutropénie de grade 4 durant plus de 7 jours
Toxicités non hématologiques de grade 3 ou plus
Première et deuxième foisInterrompre Calquence
Une fois la toxicité revenue au grade 1 ou au niveau initial, Calquence peut être repris à 100 mg environ toutes les 12 heures
Troisième foisInterrompre Calquence
Une fois la toxicité revenue au grade 1 ou au niveau initial, Calquence peut être repris à une fréquence réduite de 100 mg une fois par jour
Quatrième foisArrêter Calquence

*Gradation des effets indésirables établie d'après la version 4.03 de la classification NCI CTCAE (National Cancer Institute Common Terminology Criteria for Adverse Events).

Interactions

Les recommandations concernant l'utilisation de Calquence avec des inhibiteurs ou des inducteurs du CYP3A sont présentées dans le Tableau 2 (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Tableau 2. Utilisation avec des inhibiteurs ou des inducteurs du CYP3A


Médicament co- administréUtilisation recommandée de Calquence
Inhibiteurs du CYP3AInhibiteur puissant du CYP3AÉviter l'utilisation concomitante.
Si ces inhibiteurs doivent être utilisés à court terme (comme des anti-infectieux sur une durée maximale de sept jours), interrompre Calquence.
Inhibiteur modéré du CYP3APas d'ajustement posologique.
Surveiller attentivement les patients à la recherche d'éventuels effets indésirables en cas de prise d'inhibiteurs modérés du CYP3A.
Inhibiteur faible du CYP3APas d'ajustement posologique.
Inducteurs du CYP3AInducteur puissant du CYP3AÉviter l'utilisation concomitante.

Les comprimés d'acalabrutinib peuvent être co-administrés avec des médicaments diminuant l'acidité gastrique (inhibiteurs de la pompe à protons, antagonistes des récepteurs H2, antiacides), contrairement aux gélules d'acalabrutinib dont l'absorption est altérée lorsqu'elles sont administrées avec des médicaments diminuant l'acidité gastrique (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Oubli de dose

Si l'oubli de la dose de Calquence remonte à plus de 3 heures, le patient doit être informé de prendre la dose suivante à l'heure habituelle. Le patient ne doit pas doubler la dose de Calquence pour compenser la dose oubliée.

Populations particulières

Sujets âgés

Aucun ajustement posologique n'est requis pour les patients âgés (≥ 65 ans) (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Insuffisance rénale

Aucune étude clinique spécifique n'a été conduite chez des patients atteints d'insuffisance rénale. Des patients atteints d'insuffisance rénale légère ou modérée ont été traités dans les études cliniques avec Calquence. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère ou modérée (clairance de la créatinine supérieure à 30 mL/min). L'hydratation doit être maintenue et les taux de créatinine sériques surveillés périodiquement. Calquence ne doit être administré à des patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) que si le bénéfice l'emporte sur le risque et les patients doivent être surveillés attentivement à la recherche d'éventuels signes de toxicité. Il n'existe pas de données chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère ou dialysés (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Insuffisance hépatique

Aucun ajustement posologique n'est recommandé chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère ou modérée (Child-Pugh A, Child-Pugh B, ou bilirubine totale comprise entre 1,5 et 3 fois la limite supérieure de la normale [LSN] avec ou sans élévation d'ASAT). Cependant, les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée doivent être surveillés attentivement à la recherche d'éventuels signes de toxicité. Il n'est pas recommandé d'utiliser Calquence chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh C ou bilirubine totale > 3 fois LSN avec ou sans élévation d'ASAT) (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Maladie cardiaque sévère

Les patients atteints d'une maladie cardiovasculaire sévère ont été exclus des études cliniques sur Calquence.

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité de Calquence chez les enfants et les adolescents âgés de 0 à 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

Mode d'administration

Calquence est destiné à être utilisé par voie orale. Les comprimés doivent être avalées entiers avec de l'eau à peu près à la même heure chaque jour, avec ou sans nourriture (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Les comprimés ne doivent pas être mâchés, écrasés, dissouts ou divisés.

Durée de conservation :

3 ans.

Précautions particulières de conservation :

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

Sans objet.

Il n'existe aucun traitement spécifique en cas de surdosage en acalabrutinib et les symptômes du surdosage n'ont pas été établis. En cas de surdosage, les patients doivent être surveillés attentivement à la recherche de signes ou de symptômes d'effets indésirables et un traitement symptomatique approprié doit être mis en place.

Classe pharmacothérapeutique : Antinéoplasiques, inhibiteurs des protéines kinases, Code ATC : L01EL02.

 

Mécanisme d'action

L'acalabrutinib est un inhibiteur sélectif de la tyrosine kinase de Bruton (BTK). La BTK est une molécule de signalisation des voies des récepteurs antigéniques des cellules B (BCR) et des récepteurs de cytokines. La signalisation induite par la BTK stimule la survie et la prolifération des lymphocytes B et est essentielle à l'adhésion, au transport et au chimiotactisme de ces cellules.

L'acalabrutinib et son métabolite actif, l'ACP-5862, forment une liaison covalente avec un résidu cystéine au niveau du site actif de la BTK, entraînant ainsi l'inactivation irréversible de la BTK avec des interactions hors cible minimes.

Effets pharmacodynamiques

Chez des patients atteints d'hémopathies malignes B et ayant reçu de l'acalabrutinib à raison de 100 mg deux fois par jour, une occupation médiane à l'état d'équilibre de la BTK de ≥ 95 % dans le sang périphérique a été maintenue sur 12 heures, entraînant l'inactivation de la BTK pendant l'intégralité de l'intervalle recommandé entre deux prises.

Électrophysiologie cardiaque

L'effet de l'acalabrutinib sur l'intervalle QTc a été évalué chez 46 sujets sains, de sexe masculin et féminin, dans le cadre d'une étude spécifique de l'intervalle QT randomisée en double aveugle, contrôlée versus placebo et témoin positif. À une dose suprathérapeutique correspondant à 4 fois la dose maximale recommandée, Calquence n'a pas allongé l'intervalle QT/QTc dans une mesure cliniquement pertinente (soit pas de façon ≥ 10 ms) (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Effets indésirables et Données de sécurité préclinique).

Efficacité et sécurité cliniques

Patients atteints d'une LLC non précédemment traités

La tolérance et l'efficacité de Calquence dans la LLC non précédemment traitée ont été évaluées dans une étude de phase III randomisée, multicentrique, en ouvert (ELEVATE-TN) chez 535 patients. Les patients ont reçu l'association Calquence plus obinutuzumab, Calquence en monothérapie, ou l'association obinutuzumab plus chlorambucil. Des patients âgés de 65 ans ou plus ou entre 18 et 65 ans avec des maladies coexistantes ont été inclus dans l'étude ELEVATE-TN, et 27,9 % des patients avaient une clairance de la créatinine (ClCr) < 60 mL/min. Parmi les patients âgés de < 65 ans, 16,1 % avaient un score CIRS-G médian de 8. Dans cette étude, les patients pouvaient recevoir des antithrombotiques. Les patients qui nécessitaient une anticoagulation par warfarine ou antivitamines K équivalents ont été exclus.

Les patients ont été randomisés selon un ratio 1 : 1 : 1 dans 3 bras afin de recevoir :

·         L'association Calquence plus obinutuzumab (Calquence+G) : 100 mg de Calquence ont été administrés deux fois par jour à partir du Jour 1 du Cycle 1 jusqu'à la progression de la maladie ou la survenue d'une toxicité inacceptable. L'obinutuzumab a été administré à partir du Jour 1 du Cycle 2 pendant un maximum de 6 cycles de traitement. 1 000 mg d'obinutuzumab ont été administrés les Jours 1 et 2 (100 mg le Jour 1 et 900 mg le Jour 2), 8 et 15 du Cycle 2 puis 1 000 mg ont été administrés le Jour 1 des Cycles 3 à 7. Chaque cycle durait 28 jours.

·         Calquence en monothérapie : 100 mg de Calquence ont été administrés deux fois par jour jusqu'à la progression de la maladie ou la survenue d'une toxicité inacceptable.

·         L'association obinutuzumab plus chlorambucil (GClb) : l'obinutuzumab et le chlorambucil ont été administrés pendant un maximum de 6 cycles de traitement. 1 000 mg d'obinutuzumab ont été administrés les Jours 1 et 2 (100 mg le Jour 1 et 900 mg le Jour 2), 8 et 15 du Cycle 1 puis 1 000 mg ont été administrés le Jour 1 des Cycles 2 à 6. Le chlorambucil a été administré à raison de 0,5 mg/kg les Jours 1 et 15 des Cycles 1 à 6. Chaque cycle durait 28 jours.

Les patients ont été stratifiés selon le statut mutationnel pour la délétion 17p (présence versus absence), l'indice de performance ECOG (0 ou 1 versus 2) et la région géographique (Amérique du Nord et Europe occidentale versus Autre). Après une progression confirmée de la maladie, 45 patients randomisés dans le bras GClb sont passés à Calquence en monothérapie. Le Tableau 5 résume les données démographiques et les caractéristiques de la maladie à l'inclusion de la population de l'étude.

Tableau 5. Caractéristiques à l'inclusion des patients atteints d'une LLC non précédemment traités (étude ELEVATE-TN)

Caractéristique

Calquence plus obinutuzumab
N = 179

Calquence en monothérapie
N = 179

Obinutuzumab plus chlorambucil
N = 177

Âge, années ; médiane (min-max)

70 (41-88)

70 (44-87)

71 (46-91)

Hommes ; %

62

62

59,9

Caucasiens ; %

91,6

95

93,2

Indice de performance ECOG 0-1 ; %

94,4

92,2

94,4

Temps médian écoulé depuis le diagnostic (mois)

30,5

24,4

30,7

Masse tumorale volumineuse avecganglions ≥ 5 cm ; %

25,7

38

31,1

Catégorie cytogénétique/FISH ; %
Délétion 17p
Délétion 11q
Mutation de TP53
IGHV non muté
Caryotype complexe (≥ 3 anomalies)

9,5
17,3
11,7
57,5
16,2

8,9
17,3
10,6
66,5
17,3

9
18,6
11,9
65,5
18,1

Stade Rai ; %




0I II IIIIV

1,7
30,2
20,1
26,8
21,2

0
26,8
24,6
27,9
20,7

0,6
28,2
27,1
22,6
21,5

Le critère d'évaluation principal était la survie sans progression (SSP) dans le bras Calquence+G versus le bras GClb évaluée par un comité de revue indépendant (Independent Review Committee, IRC) d'après les critères IWCLL (International Workshop on Chronic Lymphocytic Leukaemia) 2008 avec incorporation de la clarification pour la lymphocytose liée au traitement (Cheson 2012). Avec un suivi médian de 28,3 mois, la SSP évaluée par un IRC montrait une réduction statistiquement significative de 90 % du risque de progression de la maladie ou de décès pour les patients atteints d'une LLC non précédemment traités dans le bras Calquence+G versus le bras GClb. Les résultats d'efficacité sont présentés dans le Tableau 6.

Tableau 6. Résultats d'efficacité d'après les évaluations de l'IRC chez les patients atteints d'une LLC (étude ELEVATE-TN)


Calquence plus obinutuzumab N = 179

Calquence en monothérapie N = 179

Obinutuzumab plus chlorambucil
N = 177

Survie sans progression*

Nombre d'événements (%)

14 (7,8)

26 (14,5)

93 (52,5)

PM, n (%)

9 (5)

20 (11,2)

82 (46,3)

Événements de décès (%)

5 (2,8)

6 (3,4)

11 (6,2)

Médiane (IC 95 %), mois

NA

NA (34,2 ; NA)

22,6 (20,2 ; 27,6)

HR(IC 95 %)

0,10 (0,06 ; 0,17)

0,20 (0,13 ; 0,30)

-

 

Valeur de p

<0,0001

<0,0001

-

Estimation à 24 mois, % (IC 95 %)

92,7 (87,4 ; 95,8)

87,3 (80,9 ; 91,7)

46,7 (38,5 ; 54,6)

Survie globalea




Événements de décès (%)

9 (5)

11 (6,1)

17 (9,6)

HR (IC 95 %)

0,47 (0 21 ; 1,06)

0,60 (0 28 ; 1,27)

-

Meilleur taux de réponse globale* (RC + RCi + RPn + RP)

TRG, n (%) (IC95 %)

168 (93,9)
(89,3 ; 96,5)

153 (85,5)
(79,6 ; 89,9)

139 (78,5)
(71,9 ; 83,9)

Valeur de p

<0,0001

0,0763

-

RC, n (%)

23 (12,8)

1 (0,6)

8 (4,5)

RCi, n (%)

1 (0,6)

0

0

RPn, n (%)

1 (0,6)

2 (1,1)

3 (1,7)

RP, n (%)

143 (79,9)

150 (83,8)

128 (72,3)

 

IC = intervalle de confiance ; HR = hazard ratio ; NA = non atteinte ; RC = réponse complète ; RCi = réponse complète avec récupération incomplète de la numération sanguine ; RPn = réponse partielle nodulaire ;

RP = réponse partielle.

*D'après l'évaluation de l'IRC

D'après un modèle à risques proportionnels de Cox stratifié

a La médiane de SG n'a été atteinte dans aucun des bras.

Les résultats de SSP pour Calquence avec ou sans obinutuzumab étaient constants dans les différents sous- groupes, y compris pour les caractéristiques à haut risque. Dans la population de patients atteints d'une LLC à haut risque (délétion 17p, délétion 11q, mutation de TP53 ou IGHV non muté), les HR pour la SSP de Calquence avec ou sans obinutuzumab versus l'association obinutuzumab plus chlorambucil étaient de 0,08 (IC 95 % [0,04 ; 0,15]) et 0,13 (IC 95 % [0,08 ; 0,21]), respectivement.

Tableau 7. Analyse en sous-groupes de la SSP (étude ELEVATE-TN)


Calquence en monothérapie

Calquence+G

N

Hazard Ratio

IC 95 %

N

Hazard Ratio

IC 95 %

Tous les patients

179

0,20

(0,13 ; 0,30)

179

0,10

(0,06 ; 0,17)

Del 17p
Oui
Non


19
160


0,20
0,20


(0,06 ; 0,64)
(0,12 ; 0,31)


21
158


0,13
0,09


(0,04 ; 0,46)
(0,05 ; 0,17)

Mutation
de TP53
Oui
Non



19
160

 


0,15
0,20

 

0,15
0,20

 

21
158

 

0,04
0,11

 

(0,01 ; 0,22)
(0,06 ; 0,20)

Del 17p
et/ou
mutation
de TP53
Oui
Non

 

 

23
156

 

 


0,23
0,19

 

 


(0,09 ; 0,61)
(0,11 ; 0,31)

 

 


25
154

 

 

0,10
0,10

 

 

(0,03 ; 0,34)
(0,05 ; 0,18)

 

Mutation d'IGHV
Muté
Non muté

 

58
119

 

0,69
0,11

 

(0,31 ; 1,56)
(0,07 ; 0,19)

 

74
103

 

0,15
0,08

 

(0,04 ; 0,52)
(0,04 ; 0,16)

Del 11q
Oui
Non


31
148


0,07
0,26


(0,02 ; 0,22)
(0,16 ; 0,41)


31
148


0,09
0,10


(0,03 ; 0,26)
(0,05 ; 0,20)

Caryotype
complexe
Oui
Non

 

31
117

 

0,10
0,27

 

(0,03 ; 0,33)
(0,16 ; 0,46)

 

29
126

 

0,09
0,11

 


(0,03 ; 0,29)
(0,05 ; 0,21)

 

En ce qui concerne les données à long terme, le suivi médian était de 58,2 mois pour le bras Calquence+G, 58,1 mois pour le bras Calquence et 58,2 mois pour le bras GClb. La médiane de la SSP évaluée par l'investigateur pour Calquence+G et Calquence en monothérapie n'a pas été atteinte ; et était de 27,8 mois dans le bras GClb. A la date d'extraction de la base la plus récente, un total de 72 patients (40,7 %) initialement randomisés dans le groupe GClb sont passés dans le bras Calquence en monothérapie. La médiane de la survie globale n'a été atteinte dans aucun des groupes avec un total de 76 décès : 18 (10,1 %) dans le bras Calquence+G, 30 (16,8 %) dans le bras Calquence en monothérapie, et 28 (15,8 %) dans le bras GClb.

Tableau 8. Résultats d'efficacité par évaluation INV chez les patients atteints de LLC (ELEVATE- TN)


Calquence plus obinutuzumab
N=179

Calquence en monothérapie
N=179

Obinutuzumab plus Chlorambucil
N=177

Survie sansprogression


Nombre d'événements (%)

27 (15,1)

50 (27,9)

124 (70,1)

PM, n (%)

14 (7,8)

30 (16,8)

112 (63,3)

Événements de décès (%)

13 (7,3)

20 (11,2)

12 (6,8)

Médiane (IC 95 %),mois*

NA

NA (66,5 ; NA)

27,8 (22,6 ; 33,2)

HR† (IC 95 %)

0,11 (0,07 ; 0,16)

0,21 (0,15 ; 0,30)

-

Survie globale


Événements dedécès (%)

18 (10,1)

30 (16,8)

28 (15,8)

Hazard Ratio (IC 95%)

0,55 (0,30 ; 0,99)

0,98 (0,58 ; 1,64)

-

IC = intervalle de confiance ; HR = hazard ratio ; NA = non atteinte

* Intervalle de confiance à 95 % basé sur l'estimation Kaplan-Meier.

Estimation basée sur le modèle stratifié Cox-Proportionnel-Hazards pour le rapport des risques (IC à 95%) stratifié par le statut de la délétion 17p (oui vs non).

Figure 1. Courbe de Kaplan-Meier de la SSP évaluée par INV chez les patients atteints de LLC (ELEVATE-TN) (population ITT)

https://documents.resip.fr/images/748068-01.PNG

Mois

0

3

6

9

12

15

18

21

24

27

30

33

36

39

42

45

48

51

54

57

60

63

66

69

70

Calquence

179

167

163

158

156

155

153

150

149

146

142

141

137

135

133

130

129

124

120

93

63

39

22

6

1

Calquence+G

179

175

170

168

164

163

160

157

156

156

153

152

151

146

144

141

140

138

133

99

65

39

27

7

1

GClb

177

163

156

153

139

125

110

100

86

82

67

66

56

49

44

40

38

31

30

20

13

8

7

2

0

Patients atteints d'une LLC ayant reçu au moins un traitement antérieur

La tolérance et l'efficacité de Calquence dans la LLC en rechute ou réfractaire ont été évaluées dans une étude de phase III randomisée, multicentrique, en ouvert (ASCEND) chez 310 patients ayant reçu au moins un traitement antérieur, hors inhibiteurs de BCL-2 ou inhibiteurs du récepteur des cellules B. Les patients ont reçu soit Calquence en monothérapie soit, au choix de l'investigateur, l'association idélalisib plus rituximab ou l'association bendamustine plus rituximab. Dans cette étude, les patients pouvaient recevoir des antithrombotiques. Les patients qui nécessitaient une anticoagulation par warfarine ou antivitamines K équivalents ont été exclus.

Les patients ont été randomisés selon un ratio 1 : 1 afin de recevoir :

·         Calquence à raison de 100 mg deux fois par jour jusqu'à la progression de la maladie ou la survenue d'une toxicité inacceptable, ou

·         Au choix de l'investigateur :

o    Idélalisib à raison de 150 mg deux fois par jour en association avec le rituximab 375 mg/m2 en IV le Jour 1 du premier cycle, puis 500 mg/m2 en IV toutes les 2 semaines pour 4 doses, puis toutes les 4 semaines pour 3 doses pour un total de 8 perfusions

o    La bendamustine à raison de 70 mg/m2 (Jours 1 et 2 de chaque cycle de 28 jours) en association avec le rituximab (375 mg/m2/500 mg/m2) le Jour 1 de chaque cycle de 28 jours pendant un maximum de 6 cycles

Les patients ont été stratifiés selon le statut mutationnel pour la délétion 17p (présence versus absence), l'indice de performance ECOG (0 ou 1 versus 2) et le nombre de traitements antérieurs (1 à 3 versus ≥ 4).

Après une progression confirmée de la maladie, 35 patients randomisés ayant reçus, au choix de l'investigateur, l'association idélalisib plus rituximab ou l'association bendamustine plus rituximab sont passés à Calquence. Le Tableau 9 résume les données démographiques et les caractéristiques de la maladie à l'inclusion de la population de l'étude.

Tableau 9. Caractéristiques à l'inclusion des patients atteints d'une LLC (étude ASCEND)

Caractéristique

Calquence en monothérapie
N = 155

Au choix de l'investigateur, idélalisib+ rituximab ou bendamustine + rituximab
N = 155

Âge, années ; médiane (min-max)

68 (32-89)

67 (34-90)

Hommes ; %

69,7

64,5

Caucasiens ; %

93,5

91,0

Indice de performance ECOG ; %



0

37,4

35,5

1

50,3

51,0

2

12,3

13,5

Temps médian écoulé depuis le diagnostic (mois)

85,3

79,0

Masse tumorale volumineuse avec ganglions ≥5 cm ; %

49,0

48,4

Nombre médian de traitements antérieurs pour laLLC (min-max)

1 (1-8)

2 (1-10)

Nombre de traitements antérieurs pour la LLC ;



%



1

52,9

43,2

2

25,8

29,7

3

11,0

15,5

≥ 4

10,3

11,6

Catégorie cytogénétique/FISH ; %



Délétion 17p

18,1

13,5

Délétion 11q

25,2

28,4

Mutation de TP53

25,2

21,9

IGHV non muté

76,1

80,6

Caryotype complexe (≥ 3 anomalies)

32,3

29,7

Stade Rai ; %



0

1,3

2,6

I

25,2

20,6

II

31,6

34,8

III

13,5

11,6

IV

28,4

29,7

Le critère d'évaluation principal était la SSP évaluée par un IRC d'après les critères IWCLL 2008 avec incorporation de la clarification pour la lymphocytose liée au traitement (Cheson 2012). Avec un suivi médian de 16,1 mois, la SSP indiquait une réduction statistiquement significative de 69 % du risque de décès ou de progression pour les patients du bras Calquence. Les résultats d'efficacité sont présentés dans le Tableau 10. La courbe de Kaplan-Meier pour la SSP est présentée sur la Figure 2.

Tableau 10. Résultats d'efficacité d'après les évaluations de l'IRC chez les patients atteints d'une LLC (étude ASCEND)


Calquence en monothérapie
N = 155

Au choix de l'investigateur, idélalisib + rituximab ou bendamustine + rituximab
N = 155

Survie sans progression

Nombre d'événements (%)

27 (17,4)

68 (43,9)

PM, n (%)

19 (12,3)

59 (38,1)

Événements de décès (%)

8 (5,2)

9 (5,8)

Médiane (IC 95 %), mois

NA

16,5 (14,0 ; 17,1)

HR† (IC 95 %)

0,31 (0,20 ; 0,49)

Valeur de p

< 0,0001

Estimation à 15 mois, % (IC 95 %)

82,6 (75,0 ; 88,1)

54,9 (45,4 ; 63,5)

Survie globalea



Événements de décès (%)

15 (9,7)

18 (11,6)

HR (IC 95 %) †

0,84 (0,42 ; 1,66)

-

Meilleur taux de réponse globale* (RC + RCi + RPn + RP)**

TRG, n (%)(IC 95 %)

126 (81,3)(74,4 ; 86,6)

117 (75,5)(68,1 ; 81,6)

Valeur de p

0,2248

-

RC, n (%)

0

2 (1,3)

RP, n (%)

126 (81,3)

115 (74,2)

Durée de la réponse (DR)

Médiane (IC 95 %), mois

NA

13,6 (11,9 ; NA)

IC = intervalle de confiance ; HR = hazard ratio ; NA = non atteinte ; RC = réponse complète ; RCi = réponse complète avec récupération incomplète de la numération sanguine ; RPn = réponse partielle nodulaire ; RP = réponse partielle ; PM = progression de la maladie

*D'après l'évaluation de l'IRC

a La médiane de SG n'a été atteinte dans aucun des bras. P < 0,6089 pour la SG.

**La RCi et la RPn ont des valeurs de 0.

D'après un modèle à risques proportionnels de Cox stratifié

Figure 2. Courbe de Kaplan-Meier de la SSP évaluée par un IRC chez les patients atteints d'une LLC (Population ITT) (étude ASCEND)

 

https://documents.resip.fr/images/748068-02.PNG

 

Nombre de patients à risque

Mois

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

Calquence

155

153

153

149

147

146

145

143

143

139

139

137

118

116

73

61

60

25

21

21

1

1

1

0

Choix de l'investigateur

155

150

150

146

144

142

136

130

129

112

105

101

82

77

56

44

39

18

10

8

0




Les résultats de SSP pour Calquence étaient cohérents dans les différents sous-groupes, y compris ceux à haut risque. Dans la population de patients atteints d'une LLC à haut risque (délétion 17p, délétion 11q, mutation de TP53 et IGHV non muté), le HR pour la SSP était de 0,27 (IC 95 % [0,17 ; 0,44]).

Tableau 11. Analyse en sous-groupes de la SSP évaluée par l'IRC (Etude ASCEND)


Calquence en monothérapie

N

Hazard Ratio

IC 95%

Tous les patients

155

0,30

(0,19 ; 0,48)

Del 17P
Oui
Non


28
127


0,21
0,33

(0,07 ; 0,68) (0,21 ; 0,54)

Mutation de TP53 Oui
Non

 

39
113

 

0,24
0,33

(0,11 ; 0,56) (0,20 ; 0,57)

Del 17P ou mutation de TP53 Oui
Non

 


45
108

 

0,21
0,36

(0,09 ; 0,48) (0,21 ; 0,61)

Mutation d'IGHV Muté
Non muté

 

33
118

 

0,32
0,32

(0,11 ; 0,94) (0,19 ; 0,52)

Del 11q Oui
Non


39
116


0,28
0,31

(0,11 ; 0,70) (0,19 ; 0,53)

 

Caryotype complexe Oui
Non

 

50
97

 

0,32
0,23

(0,16 ; 0,63) (0,12 ; 0,44)

Lors de l'analyse finale, avec un suivi médian de 46,5 mois pour Calquence et de 45,3 mois pour le traitement par IR/BR, une réduction de 72 % du risque de progression de la maladie ou de décès évalués par l'investigateur a été observée chez les patients dans le bras Calquence. La SSP médiane évaluée par l'investigateur n'a pas été atteinte pour Calquence et était de 16,8 mois pour l'IR/BR. Les résultats d'efficacité par évaluation des investigateurs (INV) sont présentés dans le Tableau 12. La courbe de Kaplan-Meier pour la SSP évaluée par l'INV est présentée dans la Figure 3.

Tableau 12. Résultats d'efficacité à l'analyse finale selon les évaluations de l'INV chez les patients atteints de LLC (ASCEND)


Calquence en monothérapie
 N = 155

Au choix de l'investigateur, idélalisib + rituximab ou bendamustine + rituximab
N = 155

Survie sans progression*

Nombre d'événements (%)

62 (40,0)

119 (76,8)

PM, n (%)

43 (27,7)

102 (65,8)

Événements de décès (%)

19 (12,3)

17 (11,0)

Médiane (IC 95 %), mois

NA

16,8 (14,1 ; 22,5)

HR† (IC 95 %)

0,28 (0,20 ; 0,38)

Survie globalea

Événements de décès (%)

41 (26,5)

54 (34,8)

HR (IC 95 %) †

0,69 (0,46 ; 1,04)

-

IC = intervalle de confiance ; HR = hazard ratio ; NA = non atteinte ; PM = progression de la maladie

*D'après l'évaluation de l'INV

a La médiane de SG n'a été atteinte dans aucun des bras. P=0,0783 pour la SG.

D'après un modèle à risques proportionnels de Cox stratifié

Figure 3. Courbe de Kaplan-Meier de la SSP évaluée par un INV lors de l'analyse finale chez les patients atteints d'une LLC (étude ASCEND)

https://documents.resip.fr/images/748068-03.PNG

Mois

0

3

6

9

12

15

18

21

24

27

30

33

36

39

42

45

48

51

54

Calquence

155

151

143

139

133

128

121

117

111

110

100

94

85

80

79

52

21

4

0

Choix de l'investigateur

155

147

138

118

95

76

66

62

52

42

35

32

28

26

23

12

5

0


Les résultats de SSP évalués par les investigateurs lors de l'analyse finale pour Calquence étaient constants dans les différents sous-groupes, y compris pour les caractéristiques à haut risque et étaient cohérents avec l'analyse principale.

Population pédiatrique

L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Calquence dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans la LLC (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

La pharmacocinétique (PK) de l'acalabrutinib et de son métabolite actif, l'ACP-5862, a été étudiée chez des sujets sains et chez des patients atteints d'hémopathies malignes B. La PK de l'acalabrutinib est proportionnelle à la dose, et l'acalabrutinib ainsi que l'ACP-5862 présentent une PK presque linéaire sur un intervalle de doses de 75 à 250 mg. La modélisation PK de population suggère que la PK de l'acalabrutinib et de l'ACP-5862 est similaire chez les patients atteints de différentes hémopathies malignes B. À la dose recommandée de 100 mg deux fois par jour chez des patients atteints d'hémopathies malignes B (y compris LLC), les moyennes géométriques de l'aire sous la courbe de la concentration plasmatique en fonction du temps quotidienne (ASC24h) et de la concentration plasmatique maximale (Cmax) à l'état d'équilibre pour l'acalabrutinib étaient de 1 679 ng•h/mL et 438 ng/mL, respectivement, et pour l'ACP-5862, ces valeurs étaient de 4 166 ng•h/mL et 446 ng/mL, respectivement.

Il a été démontré que les comprimés et les gélules de Calquence sont bioéquivalents. Les comprimés de Calquence contiennent du maléate d'acalabrutinib, une forme saline de l'acalabrutinib qui montre une solubilité plus élevée à un pH élevé que la base d'acalabrutinib, qui est la substance active des gélules de Calquence. Les comprimés de Calquence ont ainsi une meilleure absorption lors d'une co-administration avec les médicaments diminuant l'acidité gastrique.

Absorption

Le temps nécessaire pour atteindre les concentrations plasmatiques maximales (Tmax) était de 0,2- 3,0 heures pour l'acalabrutinib, et de 0,5-4,0 heures pour l'ACP-5862. La biodisponibilité absolue de Calquence était de 25 %.

Effet de la nourriture sur l'acalabrutinib

Chez des sujets sains, l'administration d'une dose unique de 100 mg d'acalabrutinib sous forme de comprimé avec un repas riche en lipides et en calories (environ 918 calories, 59 grammes de glucides, 59 grammes de lipides et 39 grammes de protéines) n'a pas affecté l'ASC moyenne par rapport à l'administration à jeun. La Cmax résultante a diminué de 54 % et le Tmax a été allongé de 1 à 2 heures.

Distribution

La liaison réversible aux protéines plasmatiques humaines était de 99,4 % pour l'acalabrutinib et de 98,8 % pour l'ACP-5862. In vitro, le ratio moyen sang/plasma était de 0,8 pour l'acalabrutinib et de 0,7 pour l'ACP-5862. Le volume de distribution moyen à l'état d'équilibre (Vee) était d'environ 34 L pour l'acalabrutinib.

Biotransformation/métabolisme

In vitro, l'acalabrutinib est principalement métabolisé par les enzymes CYP3A, et dans une moindre mesure par conjugaison au glutathion et hydrolyse de la fonction amide. L'ACP-5862 est le principal métabolite mis en évidence dans le plasma, celui-ci ayant ensuite été principalement métabolisé par oxydation médiée par le CYP3A, et la moyenne géométrique de son exposition (ASC) était de 2 à 3 fois plus élevée que celle de l'acalabrutinib. L'ACP-5862 est environ 50 % moins puissant que l'acalabrutinib en termes d'inhibition de la BTK.

Les études in vitro indiquent que l'acalabrutinib n'inhibe pas le CYP1A2, le CYP2B6, le CYP2C8, le CYP2C9, le CYP2C19, le CYP2D6, l'UGT1A1 ni l'UGT2B7 aux concentrations cliniquement pertinentes et qu'il ne devrait pas affecter la clairance des substrats de ces CYP.

Les études in vitro indiquent que l'ACP-5862 n'inhibe pas le CYP1A2, le CYP2B6, le CYP2C8, le CYP2C9, le CYP2C19, le CYP2D6, le CYP3A4/5, l'UGT1A1 ni l'UGT2B7 aux concentrations cliniquement pertinentes et qu'il ne devrait pas affecter la clairance des substrats de ces CYP.

Interactions avec les protéines de transport

Les études in vitro indiquent que l'acalabrutinib et l'ACP-5862 sont des substrats de la P-gp et de la BCRP. La co-administration avec des inhibiteurs de la BCRP est cependant peu susceptible d'entraîner des interactions médicamenteuses cliniquement pertinentes. La co-administration avec un inhibiteur de l'OATP1B1/1B3 (600 mg de rifampicine en dose unique) a multiplié la Cmax et l'ASC de l'acalabrutinib respectivement par 1,2 et 1,4 (N = 24, sujets sains), ce qui n'est pas cliniquement pertinent.

L'acalabrutinib et l'ACP-5862 n'inhibent pas la P-gp, l'OAT1, l'OAT3, l'OCT2, l'OATP1B1, l'OATP1B3 et la MATE2-K aux concentrations cliniquement pertinentes. L'acalabrutinib peut inhiber la BCRP intestinale, tandis que l'ACP-5862 peut inhiber la MATE1 aux concentrations cliniquement pertinentes (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). L'acalabrutinib n'inhibe pas la MATE1, tandis que l'ACP-5862 n'inhibe pas la BCRP aux concentrations cliniquement pertinentes.

Élimination

Après une dose unique par voie orale de 100 mg d'acalabrutinib sous forme de comprimé, la moyenne géométrique de la demi-vie d'élimination terminale (t1/2) de l'acalabrutinib était de 1,4 heure. La t1/2 du métabolite actif, l'ACP-5862, était de6,6 heures.

La clairance orale apparente (CL/F) moyenne était de 134 L/h pour l'acalabrutinib et de 22 L/h pour l'ACP-5862 chez les patients atteints d'hémopathies malignes B.

Après l'administration d'une dose unique de 100 mg d'acalabrutinib radiomarqué au [14C] chez des sujets sains, 84 % de la dose a été retrouvée dans les fèces et 12 % dans les urines, moins de 2 % de la dose ayant été excrétée sous forme inchangée.

Populations particulières

D'après une analyse PK de population, l'âge (> 18 ans), le sexe, l'origine ethnique (Caucasiens, Afro- Américains) et le poids corporel n'ont pas eu d'effets cliniquement significatifs sur la PK de l'acalabrutinib et de son métabolite actif, l'ACP-5862.

Population pédiatrique

Aucune étude pharmacocinétique n'a été conduite avec Calquence chez les patients de moins de 18 ans.

Insuffisance rénale

L'élimination rénale de l'acalabrutinib est minime. Aucune étude pharmacocinétique n'a été conduite chez des patients atteints d'insuffisance rénale.

D'après une analyse PK de population, aucune différence cliniquement pertinente n'a été observée au niveau de la PK chez 408 sujets atteints d'insuffisance rénale légère (DFGe compris entre 60 et89 mL/min/1,73 m 2 d'après l'équation MDRD), 109 sujets atteints d'insuffisance rénale modérée (DFGe compris entre 30 et 59 mL/min/1,73 m2) versus 192 sujets présentant une fonction rénale normale (DFGe supérieur ou égal à 90 mL/min/1,73 m2). La pharmacocinétique de l'acalabrutinib n'a pas été caractérisée chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (DFGe inférieur à 29 mL/min/1,73 m2) ou d'insuffisance rénale nécessitant une dialyse. Les patients présentant des taux de créatinine correspondant à plus de 2,5 fois la LSN de l'établissement n'ont pas été inclus dans les études cliniques (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Insuffisance hépatique

L'acalabrutinib est métabolisé dans le foie. Dans des études spécifiques de l'insuffisance hépatique (IH), par rapport aux sujets présentant une fonction hépatique normale (n = 6), l'exposition (ASC) à l'acalabrutinib a été multipliée par 1,9 ; 1,5 et 5,3 chez les sujets atteints d'insuffisance hépatique légère (n = 6) (Child-Pugh A), modérée (n = 6) (Child-Pugh B) et sévère (n = 8) (Child-Pugh C), respectivement. Les sujets du groupe IH modérée n'ont cependant pas été significativement affectés au niveau des marqueurs de la capacité d'élimination des médicaments, donc l'effet de l'insuffisance hépatique modérée a probablement été sous-estimé dans cette étude. D'après une analyse PK de population, aucune différence cliniquement pertinente n'a été observée entre les sujets atteints d'insuffisance hépatique légère (n = 79) ou modérée (n = 6) (bilirubine totale comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN avec ou sans élévation d'ASAT) et les sujets présentant une fonction hépatique normale (n = 613) (taux de bilirubine totale et d'ASAT inférieurs à la LSN) (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Calquence n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, pendant le traitement par acalabrutinib, de la fatigue et des étourdissements ont été rapportés et il doit être conseillé aux patients qui présentent ces symptômes de ne pas conduire de véhicules et de ne pas utiliser de machines jusqu'à la disparition des symptômes.

Carcinogénicité

Aucune étude de carcinogénicité n'a été conduite avec l'acalabrutinib.

Génotoxicité/mutagénicité/phototoxicité

L'acalabrutinib s'est révélé non mutagène dans un test de mutation réverse sur bactéries, un test d'aberrations chromosomiques in vitro et un test in vivo du micronoyau dans la moelle osseuse chez la souris.

Sur la base de tests de phototoxicité utilisant la lignée cellulaire 3T3 in vitro, l'acalabrutinib est considéré comme présentant un faible risque de phototoxicité chez l'homme.

Toxicité en administration répétée

Chez le rat, des anomalies microscopiques d'intensité minime à légère ont été observées au niveau du pancréas (hémorragie/pigment/inflammation/fibrose au niveau des îlots) à tous les niveaux de dose. Des anomalies non indésirables d'intensité minime à légère ont été observées au niveau des reins (basophilie tubulaire, régénération tubulaire et inflammation) dans des études d'une durée allant jusqu'à 6 mois, avec une dose sans effet toxique observable (No Observed Adverse Effect Level, NOAEL) de 30 mg/kg/jour chez le rat. Les expositions moyennes (ASC) à la NOAEL chez les rats mâles et femelles correspondent respectivement à 0,6 et 1 fois l'exposition clinique à la dose recommandée de 100 mg deux fois par jour. La plus faible dose entraînant un effet toxique observable (Lowest Observed Adverse Effect Level, LOAEL) à laquelle des anomalies rénales (dégénérescence tubulaire modérée) et hépatiques (nécrose hépatocytaire individuelle) réversibles ont été observées dans l'étude de toxicité chronique conduite chez le rat était de 100 mg/kg/jour et a donné une marge d'exposition correspondant à 4,2 fois l'exposition clinique à la dose recommandée de 100 mg deux fois par jour. Dans des études d'une durée de 9 mois conduites chez le chien, la NOAEL était de 10 mg/kg/jour, soit une exposition correspondant à 3 fois l'ASC clinique à la dose recommandée. Une dégénérescence tubulaire rénale minime, de légères diminutions du poids splénique et des diminutions transitoires minimes à légères de la masse érythrocytaire ainsi que des augmentations des taux d'ALAT et de PAL ont été observées à 30 mg/kg/jour (9 fois l'ASC clinique) chez le chien. Des toxicités cardiaques chez le rat (hémorragie, inflammation et nécrose au niveau du myocarde) et chez le chien (inflammation périvasculaire/vasculaire) ont été observées uniquement chez les animaux morts pendant les études à des doses supérieures à la dose maximale tolérée (maximum tolerated dose, MTD). Les expositions chez les rats et les chiens présentant des anomalies cardiaques correspondaient respectivement à au moins 6,8 fois et 25 fois l'ASC clinique. La réversibilité des anomalies cardiaques n'a pas pu être évaluée car ces anomalies ont uniquement été observées aux doses supérieures à la MTD.

Toxicité sur la reproduction

Aucun effet sur la fertilité n'a été observé chez les rats mâles ou femelles à des expositions correspondant à 10 ou 9 fois l'ASC clinique à la dose recommandée, respectivement.

Aucun effet n'a été observé sur le développement embryo-fœtal et la survie chez les rates gravides à des expositions correspondant à environ 9 fois l'ASC observée chez les patients à la dose recommandée de 100 mg deux fois par jour. Dans deux études de la reproduction conduite chez le rat, une dystocie (mise bas prolongée/difficile) a été observée à des expositions correspondant à > 2,3 fois l'exposition clinique à 100 mg deux fois par jour. La présence de l'acalabrutinib et de son métabolite actif a été confirmée dans le plasma fœtal des rats. L'acalabrutinib et son métabolite actif étaient présents dans le lait de rates allaitantes.

Dans une étude embryo-fœtale conduite chez des lapines gravides, une diminution du poids des fœtus et un retard d'ossification ont été observés aux niveaux d'exposition ayant produit une toxicité maternelle, correspondant à 2,4 fois l'ASC chez l'être humain à la dose recommandée.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste I


Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement


Prescription hospitalière


Prescription réservée aux médecins compétents en maladie du sang


Prescription réservée aux spécialistes et services HEMATOLOGIE

Remboursement en fonction de l'indication (JO 22/11/2023) :
Les seules indications thérapeutiques ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie sont :
- Le traitement de 1re ligne de la leucémie lymphoïde chronique (LLC), en monothérapie ou en association à l'obinutuzumab uniquement :
 . chez les patients adultes ne présentant pas de délétion 17p ni de mutation TP53 lorsqu'ils sont inéligibles à un traitement à base de fludarabine à pleine dose ;
 . et chez les patients adultes présentant un statut cytogénétique de mauvais pronostic (délétion 17p ou mutation TP53) ;
- Le traitement des patients adultes atteints d'une leucémie lymphoïde chronique (LLC) ayant reçu au moins un traitement antérieur, en monothérapie.
En outre, la prise en charge de la spécialité est subordonnée à la réalisation d'un ECG dès lors que le traitement par CALQUENCE® est envisagé, ainsi qu'une surveillance cardiaque clinique et au besoin électrocardiographique attentive au cours du traitement.

Comprimé pelliculé (comprimé).

Comprimé orange, d'une taille de 7,5 x 13 mm, ovale, biconvexe, portant l'inscription « ACA 100 » sur une face et lisse sur l'autre.

Plaquettes en aluminium/aluminium avec symboles du soleil/de la lune, contenant 10 comprimés pelliculés. Boîte de 60 comprimés.


Chaque comprimé pelliculé contient 100 mg d'acalabrutinib (sous forme de maléate d'acalabrutinib).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Noyau du comprimé

Mannitol (E421)

Cellulose microcristalline (E460)

Hydroxypropylcellulose faiblement substituée (E463)

Stéarylefumarate de sodium

Enrobage des comprimés

Hypromellose (E464)

Copovidone

Dioxyde de titane (E171)

Macrogol

Triglycérides à chaîne moyenne

Oxyde de fer jaune (E172)

Oxyde de fer rouge (E172)